Expo 58 1958. Bruxelles. Pleine du Heysel. L'atomium surplombe les lieux, domine ce joyeux caphernaum que devait être cette exposition universelle. 56 années plus tard, il ne reste d'ailleurs que lui.
Au pied de cette oeuvre monumental symbolisant le nouvel horizon scientifique de l'époque, l'atome, se déroule une intrigue, que dis-je, un entrelacs d'histoires, d'aventures, de rebondissements avec comme point commun l'Histoire avec un grand H. Celle de la fin des années 50 et de l'affrontement des blocs Est et Ouest. Celle qui place son avenir entre les mains de la science. Celle qui vient d'aboutir à la signature du Traité de Rome. Celle qui rêve d'une paix durable et d'une concorde entre les peuples comme doit l'illustrer l'universalité de cette exposition.
Au coeur de l'événement, Jonathan Coe nous fait vivre des histoires de couples plus ou moins officiels, une histoire d'espionnage au croisement de James Bond et des Dupont et Dupond, une histoire où se rencontrent l'humour belge et l'humour britannique, une histoire sur le vrai et le faux. Sur la vie que l'on vit et la vie que l'on rêve ou que l'on raconte.
Cette exposition universelle est un lieu de vie en accéléré. En quelques mois, notre personnage traverse plus d'émotions que le commun des mortels en une vie, alors qu'il est lui même tout ce qu'il y a de plus commun : fonctionnaire, marié, un enfant.
6 mois qui résument une époque. 6 mois qui se consument à la vitesse d'une allumette.
Expo 58 est l'archétype d'un roman d'été. Il se lit légèrement mais marque profondément.
Micaël